Je vous partage une drôle d’idée qui trotte dans ma tête depuis quelques temps… Elle m’est venue en observant les dégâts d’une nouvelle razzia de limaces dans les jeunes plants de courgettes.

Vous voyez ce que je veux dire : les feuilles à moitié mâchouillées, les tiges grignotées, voire plus de plants du tout !! … Et là, je me suis dit : “Et si je laissais les canards faire le boulot ?”

Pas n’importe quels canards, hein. Les coureurs indiens.

Vous connaissez cette drôle de volaille ?

On dirait des bouteilles sur pattes. Ils marchent debout, tout en verticalité, avec un air pressé, comme s’ils avaient toujours une mission urgente à accomplir. Et justement, leur mission, dans mon rêve de potager sans limaces, ce serait de patrouiller dans les allées, à la recherche des indésirables gluants.

Les coureurs indiens ont plusieurs atouts. D’abord, ils sont très mobiles : contrairement à d’autres races de canards plus trapues, ils se déplacent facilement. Un petit point d’eau pour se rafraîchir et se nettoyer suffit. Ensuite, et c’est là que ça devient vraiment intéressant, ils raffolent des limaces, des escargots, des petits insectes. En Indonésie, ils sont même utilisés pour nettoyer les rizières ! Ce sont un peu les auxiliaires à plumes du jardinier.

En plus, ils sont réputés pour ne pas trop abîmer les cultures : ils grattent peu, ne creusent pas, et picorent les limaces avec une certaine délicatesse (à ce qu’il paraît…). Bien sûr, il faudra les habituer au lieu, sécuriser l’enclos, protéger les jeunes plants les plus fragiles. Apprendre à cohabiter.

Alors bien sûr, je ne me fais pas trop d’illusions : ce ne sont pas des soldats disciplinés, et ils n’ont pas lu le plan de culture. Ils risquent de piétiner quelques salades, de chaparder un peu de verdure au passage… Mais j’aime cette idée : faire une place à l’animal dans l’écosystème du jardin, miser sur une forme d’équilibre vivant, apprendre à observer, ajuster, faire avec.

Je n’ai pas encore sauté le pas, j’hésite encore. Est-ce que ce sera vraiment efficace ? Est-ce que je saurai bien les accueillir, les protéger, les comprendre ? Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Mais j’ai envie d’essayer.

Et vous, avez-vous déjà tenté l’expérience ? Des canards dans le jardin, ça vous parle ? Est-ce que ça a fonctionné contre les limaces ? Je serais ravie d’avoir vos retours, vos anecdotes, ou même vos mises en garde.

Trouver des alliés naturels, observer le sol, adapter ses pratiques… c’est un vrai chemin.
Si vous vous sentez parfois un peu seul(e) face aux limaces (ou au reste !), sachez que je propose des accompagnements personnalisés et des formations pour vous aider à jardiner avec le vivant.