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Retournement du sol…ou pas ?
Introduction
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Le printemps est de retour et avec lui le retour au potager et la préparation du sol.
Je suis beaucoup de groupes sur le jardinage, sur les réseaux sociaux, et chaque année j’assiste à des prises de bec entre ceux qui ne jurent que par le retournement du sol et les adeptes du non-travail du sol !
Qui a tort ? Qui a raison ?
J’ai envie de dire : personne !! ou presque…
Le travail du sol dépend de plusieurs facteurs : sa texture, sa structure, son exposition, le climat …
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Pourquoi retourner son sol ?
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Bécher le sol consiste à le retourner pour le décompacter, ainsi il est mieux drainé et aérer.
L’eau et l’air circulent plus facilement et sont plus disponibles pour les plantes.
En bêchant, on élimine également toutes les « mauvaises herbes » qui se sont installées.
La terre, ainsi mise à nu et ameublie, se prête mieux à la plantation mais surtout aux semis.
Tout cela semble parfait, surtout si on travaille un sol dur et compact.
Attention à l’envers du décor !
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Konrad Schreiber dit : « C’est la vie du sol qui génère la fertilité, il suffit donc de lui offrir le gite et le couvert ! »
90 % de la vie du sol se trouve dans les 10 premiers centimètres. On comprend donc que retourner le sol va profondément perturber cette vie.
Sous nos pieds, se trouve tout un petit peuple qui œuvre depuis toujours pour nourrir les plantes.
Parmi eux se trouvent différentes sortes de bactéries, certaines aiment l’oxygène, d’autres pas. Imaginez ce qui se passe si on inverse les strates !
De même, des champignons microscopiques fabriquent des mètres et des mètres de filaments qui contribuent à structurer le sol ! Que va-t-il se passer si on les découpe en petits bouts ?
Sans parler des vers de terre qui une fois coupés en deux meurent, contrairement à la légende qui dit qu’ils peuvent se régénérer !
Bécher ou passer le motoculteur provoque donc une hécatombe dans le sol.
De plus, ce sol laissé nu sera à la merci des intempéries (vents, pluies…) qui vont à nouveau le tasser.
Alors retourner son sol une fois, notamment pour la mise en place d’une nouvelle parcelle, ce n’est pas très grave.
Mais si on répète ce geste tous les ans, on entraine, à long terme, la mort de notre sol et on entre alors dans un cercle vicieux : plus de vie donc plus de fertilité donc emploie de produits de substitution pour compenser.
Comment faire autrement ?
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Ne plus retourner son sol ne veut pas dire ne plus le travailler !
Seulement on va mettre en place des techniques moins agressives pour la vie du sol.
On préfèrera utiliser des outils à dents qui font moins de dégâts comme le croc ou la fourche à bécher.
Mais mon outil préféré est la grelinette ou bio-fourche qui permet d’ameublir la terre sans la retourner.
Une fois la terre ameublie, plutôt que d’apporter des engrais (plus ou moins bon pour notre santé), déposez de la matière organique sur le sol pour nourrir la vie qui s’y cache. C’est cette vie qui donnera à vos plantes tous les nutriments dont elles ont besoin.
De plus, votre sol, ainsi couvert, sera moins sensible aux contrastes de température, aux périodes de sécheresse, au vent…
Toutefois la mise en place de ce paillage doit aussi respecter certaines conditions selon la texture de votre sol et votre climat. Nous en parlerons dans un autre article.
Conclusion
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Gardez tout de même à l’esprit que « Paris ne s’est pas fait en un jour » et qu’en adoptant cette façon de jardiner, il faudra un certain temps à votre sol pour donner les résultats escomptés surtout si vous partez de loin !
Mais vous aurez l’assurance de manger beaucoup plus sainement !!
Alors faut-il retourner son sol… ou pas ? et bien j’ai envie de vous dire que si on peut éviter c’est mieux !
Mais il n’existe pas de dogme dans le jardinage.
Avant de mettre en place telle ou telle technique il faut savoir avec quoi on travaille et donc avoir une très bonne connaissance de SON sol et ainsi adapter sa façon de faire en fonction de ses besoins.